La PrEP

Comme son nom l’indique (c’est la contraction de “Prophylaxie Pré-Exposition” en anglais) la PrEP est un traitement médicamenteux quotidien, préventif contre le VIH : il a pour but de réduire les risques de contracter le virus. Il est prescrit par un-e médecin spécialisé-e (en CeGGID ou en service hospitalier spécialisé) et remboursé entièrement par la sécu. Il doit toujours être accompagné d’un suivi médical, notamment parce que sa prise doit être très rigoureuse et les dépistages réguliers. La PrEP nécessite aussi des explications autour de la sexualité, afin que son action et surtout ses limites soient bien comprises par celui ou celle qui décide de la prendre. Et attention, elle n’agit QUE contre le VIH (il utilise des antirétroviraux spécifiques au VIH) ! C’est pourquoi elle ne remplace pas d’autres outils de prévention, comme le traitement d’urgence post-exposition*, l’utilisation de matériel à usage unique, de préservatifs internes ou externes et de lubrifiant.

Les essais ont jusqu’ici prouvé l’efficacité de la PrEP : bien prise, elle diminue fortement le risque de contamination. Le traitement peut être recommandé aux travailleur·ses du sexe, aux hommes ayant des relations avec les hommes et plus généralement aux personnes ayant des relations anales, ainsi qu’aux usagers de drogue par injection. Ce sont en effet ces personnes qui sont considérées comme le plus à risque.

Ce traitement peut aussi être utile lorsqu’on n’a pas un accès systématique à des préservatifs, pour quelque raison que ce soit. Il faut cependant impérativement être séronégatif·ve. Enfin, il existe quelques contre indications qui doivent être vérifiées par le spécialiste avant la prescription. On note par exemple des effets secondaires graves telles que l’insuffisance rénale, et la PrEP peut aussi provoquer une fragilité osseuse. Cela explique aussi l’accompagnement médical régulier, pour s’assurer de l’absence d’effets secondaires graves.

*Le traitement post-exposition contre le VIH, ou TPE, réduit le risque de contamination après une prise de risque. Il doit être pris jusqu’à 48h après le rapport sexuel. C’est un traitement d’urgence, alors que la PrEP est un traitement de fond.